Elle a choisi la religion pour trouver la paix
intérieure. Rassérénée après une année sabbatique,
Diam’s s’apprête à reconquerir son rang de princesse
rap. Son nouvel album, “SOS”, sera dans les bacs
en novembre. Après des années passées à
s’imposer, puis deux disques de folir qui l’ont
propulsée parmi les stars, la jeune femme de
banlieue a craqué. Trop de paillettes, trop de
provocations, trop d’argent. Mélanie Georgiades –son
vrai nom- a préférée se resourcer loin du monde
avant que le show-biz ne dévore son âme. Après un
long voyage en Afrique, elle a décidé de se convertir
à l’islam. Elle refuse de s’en expliquer et s’affiche
voilée à chaque fois qu’elle va à la mosquée. Sur
scène, où elle remontera bientôt, la “Boulette” sera
comme toujours: en jogging et baskets.
Où est passée celle qui enflammait les victoires de
la musique? La rabelle a trouvé sa vérité dans
l’islam.
Une star reconciliée. Comme chaque vendredi,
Diam’s, voilée, ici en compagnie de son mari Aziz,
se rend à la mosquée de Gennevilliers qui a été
inaugurée en août 2009. La chanteuse s’est changée
juste avant de rejoindre ce lieu de culte où l’on
pratique un islam très tolérant. Alors que la prière
ne dépasse pas les 45 minutes. Diam’s s’est
recueillie pendant près de deux heures.
Diam’s donnera tous les profits de son nouveau
disque aux associations humanitaires mais,
désormais, elle refuse de faire la bise aux garçons.
Elle prend goût à l’ombre, à la discretion… et refuse
pour l’instant toutes les interviews.
Elle n’est pas rancunière. En mars 2007, Diam’s est
annoncée comme l’évidente gagnante des Victoires
de la musique. Son année a été triomphale: son
disque s’est écoulé à plus d’un million d’exemplaires,
sa tounée de cinquante Zénith a affiché complet.
Pourtant, la profession ne la consacre pas. Diam’s
repart bredouille, le coeur un peu en peine, mais le
sourire aux lèvres. Dans sa tête, en revanche, rien
ne va plus. Depuis que le grand public l’écoute, elle
est de plus en plus mal à l’aise en privé. Ses anciens
“amis” n’acceptent pas que Mélanie ait du succès.
Les jalousies grandissent, le malaise est diffus.
Diam’s tente de faire face. Et finit par sombrer. En
mars 2008, elle fond en larmes sur le plateu des
mêmes Victoires de la musique. Elle n’a plus le
coeur à ça, elle n’a plus envie de tout ça. Des
relations compliquées, du mauvais showbiz, des
mauvais conseillers et des faux amis. Devenue
millionaire, elle a atteint son rêve: faire passer son
message auprès des jeunes, les inciter à voter, leur
demander de se révolter. Elle s’est impliquée dans
tous ces combats à 200%. Mais elle doit lâcher
prise. Elle ne sait plus où elle va, elle ne sait plus ce
qu’elle veut. “Ce que la médecine n’a pas pu
m’apporter, déclare-t-elle à cette période, je l’ai
trouvé dans la religion”. Diam’s voyage
spirituellement et part en Afrique. Elle chante au
Congo, redécouvre le Sénégal, la Mauritanie. Elle
prend son temps surtout, a besoin de recul par
rapport au harcèlement qui est devenu son quotidien
à Parids. “Il y a toujours quelqu’un qui a quelque
chose à me demander”, nous dit-elle alors. La
musique n’est pas pourtant jamais loin. Diam’s
prend les rênes de la branche française du label
Motown. En tant que directrice artistique, elle défend
les projets qu’elle aime, comme celui de sa copine la
chanteuse Vitaa ou du jeune auteur-compositeur
Manu Larrouy. Elle prend goût a l’ombre, à la
discrétion, et, surtout, elle se remet en question.
“Mélanie a très mal vécu cet immense succès et tout
ce qui va avec: un train de vie délirant, de l’argent
en excès. Elle a tout envoyé valser”. C’est donc une
nouvelle Diam’s, débarrassée des contingences
financières, qui s’apprête à faire son retour
discographique le 16 novembre prochain. Intitulé
“SOS”, son disque est un état des lieux personnel.
Un inventaire avant liquidation. Mélanie clame son d
´goût de sa vie d’avant, renie cet argent qui lui a
fait perdre la tête: “La vie n’est qu’une course, et
moi j’étais première dans les starters. Qu’est-ce t’as
à faire quand t’as pas de père, hein? Dis-moi,
qu’est-ce t’as à perdre? Rien, chante-t-elle dans
“Enfants du désert”. Bah ouais mec! Faut être
honnête M;es troubles m’ont rendue poète/Au point
qu’on met à ma dispo de quoi me doucher au
Moët/Hélicoptère, taxi et jet, je suis montée sans
mes tickets/Tu perds terre, t’accèdes au ciel, mais
tout à coup tu fais pitié!”. Elle raconte la course
qu’elle a menée pour s’offrir la même Rolex que
“Nicholas” et la même bague que “Carla”. Mais, plus
elle expie, plus elle se sent coupable. Dans sa vie
comme dans sa musique, Diam’s va faire le
ménage: elle vit désormais avec le minimum (un
appartement à Neuilly, tout de même…) et donnera
tous les profits engendrés par son disque aux
associations humanitaires, telle Les Enfants du
désert.
À 29 ans, Diam’s revient de “l’enfer”, selon ses
propres termes. La religion l’a très probablement
aidée à surmonter ses craintes et ses doutes. C’est
elle qui a fait le choix de porter le voile et de
changer sa manière de vivre. Au quotidien, Diam’s
refuse de faire la bise aux garçons et ne sort jamais
sans avoir couvert ses cheveux. Au grand dam de sa
maison de disques qui a été la première étonnée de
ce comportement radical. Lors de la séance photo
pour la pochette de “SOS”, Mélanie a tenu à être
vêtue de blanc et à porter une casquette. Sur le
disque, elle aura la tête baissée, comme si elle
demandait pardon. Lorqu’elle se rend à la mosquée
de Gennevilliers, qui prône un islam modéré, elle
porte un voile presque intégral. Mais sur scène, dès
le mois de novembre, elle retrouvera son jogging et
ses baskets, sa tenue de combattante. “Elle ne veut
pas mêler ses convictions religieuses à sa musique,
raconte un proche. C’est pour cela qu’elle refuse,
pour l’instant, toutes les interviews. Elle commence
à être en paix avec elle-même, elle ne veut pas
avoir à se justifier de sa conversion et de ses choix
intimes”. D’autant que, deopuis quelques mois, le
sourire est revenu. C’est l’amour aussi qui a permis
à Diam’s de reprendre goût à la vie. Il y a huit
semaines, elle s’est rapprochée d’Aziz, beau mec,
tatoué, qu’elle a connu grâce à son amie, la
chanteuse Vitaa. Un coup de foudre, puisque le
couple s’est marié il y a un mois, lors d’une
cérémonie intime. La Boulette a enfin trouvé son
prince charmant.
intérieure. Rassérénée après une année sabbatique,
Diam’s s’apprête à reconquerir son rang de princesse
rap. Son nouvel album, “SOS”, sera dans les bacs
en novembre. Après des années passées à
s’imposer, puis deux disques de folir qui l’ont
propulsée parmi les stars, la jeune femme de
banlieue a craqué. Trop de paillettes, trop de
provocations, trop d’argent. Mélanie Georgiades –son
vrai nom- a préférée se resourcer loin du monde
avant que le show-biz ne dévore son âme. Après un
long voyage en Afrique, elle a décidé de se convertir
à l’islam. Elle refuse de s’en expliquer et s’affiche
voilée à chaque fois qu’elle va à la mosquée. Sur
scène, où elle remontera bientôt, la “Boulette” sera
comme toujours: en jogging et baskets.
Où est passée celle qui enflammait les victoires de
la musique? La rabelle a trouvé sa vérité dans
l’islam.
Une star reconciliée. Comme chaque vendredi,
Diam’s, voilée, ici en compagnie de son mari Aziz,
se rend à la mosquée de Gennevilliers qui a été
inaugurée en août 2009. La chanteuse s’est changée
juste avant de rejoindre ce lieu de culte où l’on
pratique un islam très tolérant. Alors que la prière
ne dépasse pas les 45 minutes. Diam’s s’est
recueillie pendant près de deux heures.
Diam’s donnera tous les profits de son nouveau
disque aux associations humanitaires mais,
désormais, elle refuse de faire la bise aux garçons.
Elle prend goût à l’ombre, à la discretion… et refuse
pour l’instant toutes les interviews.
Elle n’est pas rancunière. En mars 2007, Diam’s est
annoncée comme l’évidente gagnante des Victoires
de la musique. Son année a été triomphale: son
disque s’est écoulé à plus d’un million d’exemplaires,
sa tounée de cinquante Zénith a affiché complet.
Pourtant, la profession ne la consacre pas. Diam’s
repart bredouille, le coeur un peu en peine, mais le
sourire aux lèvres. Dans sa tête, en revanche, rien
ne va plus. Depuis que le grand public l’écoute, elle
est de plus en plus mal à l’aise en privé. Ses anciens
“amis” n’acceptent pas que Mélanie ait du succès.
Les jalousies grandissent, le malaise est diffus.
Diam’s tente de faire face. Et finit par sombrer. En
mars 2008, elle fond en larmes sur le plateu des
mêmes Victoires de la musique. Elle n’a plus le
coeur à ça, elle n’a plus envie de tout ça. Des
relations compliquées, du mauvais showbiz, des
mauvais conseillers et des faux amis. Devenue
millionaire, elle a atteint son rêve: faire passer son
message auprès des jeunes, les inciter à voter, leur
demander de se révolter. Elle s’est impliquée dans
tous ces combats à 200%. Mais elle doit lâcher
prise. Elle ne sait plus où elle va, elle ne sait plus ce
qu’elle veut. “Ce que la médecine n’a pas pu
m’apporter, déclare-t-elle à cette période, je l’ai
trouvé dans la religion”. Diam’s voyage
spirituellement et part en Afrique. Elle chante au
Congo, redécouvre le Sénégal, la Mauritanie. Elle
prend son temps surtout, a besoin de recul par
rapport au harcèlement qui est devenu son quotidien
à Parids. “Il y a toujours quelqu’un qui a quelque
chose à me demander”, nous dit-elle alors. La
musique n’est pas pourtant jamais loin. Diam’s
prend les rênes de la branche française du label
Motown. En tant que directrice artistique, elle défend
les projets qu’elle aime, comme celui de sa copine la
chanteuse Vitaa ou du jeune auteur-compositeur
Manu Larrouy. Elle prend goût a l’ombre, à la
discrétion, et, surtout, elle se remet en question.
“Mélanie a très mal vécu cet immense succès et tout
ce qui va avec: un train de vie délirant, de l’argent
en excès. Elle a tout envoyé valser”. C’est donc une
nouvelle Diam’s, débarrassée des contingences
financières, qui s’apprête à faire son retour
discographique le 16 novembre prochain. Intitulé
“SOS”, son disque est un état des lieux personnel.
Un inventaire avant liquidation. Mélanie clame son d
´goût de sa vie d’avant, renie cet argent qui lui a
fait perdre la tête: “La vie n’est qu’une course, et
moi j’étais première dans les starters. Qu’est-ce t’as
à faire quand t’as pas de père, hein? Dis-moi,
qu’est-ce t’as à perdre? Rien, chante-t-elle dans
“Enfants du désert”. Bah ouais mec! Faut être
honnête M;es troubles m’ont rendue poète/Au point
qu’on met à ma dispo de quoi me doucher au
Moët/Hélicoptère, taxi et jet, je suis montée sans
mes tickets/Tu perds terre, t’accèdes au ciel, mais
tout à coup tu fais pitié!”. Elle raconte la course
qu’elle a menée pour s’offrir la même Rolex que
“Nicholas” et la même bague que “Carla”. Mais, plus
elle expie, plus elle se sent coupable. Dans sa vie
comme dans sa musique, Diam’s va faire le
ménage: elle vit désormais avec le minimum (un
appartement à Neuilly, tout de même…) et donnera
tous les profits engendrés par son disque aux
associations humanitaires, telle Les Enfants du
désert.
À 29 ans, Diam’s revient de “l’enfer”, selon ses
propres termes. La religion l’a très probablement
aidée à surmonter ses craintes et ses doutes. C’est
elle qui a fait le choix de porter le voile et de
changer sa manière de vivre. Au quotidien, Diam’s
refuse de faire la bise aux garçons et ne sort jamais
sans avoir couvert ses cheveux. Au grand dam de sa
maison de disques qui a été la première étonnée de
ce comportement radical. Lors de la séance photo
pour la pochette de “SOS”, Mélanie a tenu à être
vêtue de blanc et à porter une casquette. Sur le
disque, elle aura la tête baissée, comme si elle
demandait pardon. Lorqu’elle se rend à la mosquée
de Gennevilliers, qui prône un islam modéré, elle
porte un voile presque intégral. Mais sur scène, dès
le mois de novembre, elle retrouvera son jogging et
ses baskets, sa tenue de combattante. “Elle ne veut
pas mêler ses convictions religieuses à sa musique,
raconte un proche. C’est pour cela qu’elle refuse,
pour l’instant, toutes les interviews. Elle commence
à être en paix avec elle-même, elle ne veut pas
avoir à se justifier de sa conversion et de ses choix
intimes”. D’autant que, deopuis quelques mois, le
sourire est revenu. C’est l’amour aussi qui a permis
à Diam’s de reprendre goût à la vie. Il y a huit
semaines, elle s’est rapprochée d’Aziz, beau mec,
tatoué, qu’elle a connu grâce à son amie, la
chanteuse Vitaa. Un coup de foudre, puisque le
couple s’est marié il y a un mois, lors d’une
cérémonie intime. La Boulette a enfin trouvé son
prince charmant.
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